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scène 6
par sandrine Sam 8 Mar - 18:48
Scène 6 : Anna
Anna : Se
levant dans le public. Mon nom est Anna. J’ai 24 ans et je suis soldate
israélienne. Etre une femme ? C’est avoir le pouvoir de donner la vie…
La scène est plongée dans l’obscurité. On entend des
cris et des tirs.
Voix off : Un homme à terre ! Allez chercher
du renfort ! Allez ! Plus vite ! Tire ! Tire ! Là !
Retraite ! Plus vite que ça ! Allez ! Allez ! Emportez les
blessés !
On entend encore un dernier tir et une personne qui
s’effondre au fond de la scène. On entend un bébé qui pleure.
La Palestinienne : En criant. Non ! Ne tirez pas, je vous
en supplie !
La lumière s’allume. Anna se tient debout. Elle pose
le regard sur son arme puis sur son doigt posé sur la gâchette. Elle est
horrifiée.
La Palestinienne : Pitié ! Ne faites pas de mal à mon
bébé !
Anna, voyant que sa cible n’est pas morte, s’en
approche. La
Palestinienne est apeurée.
Anna : Doucement.
Je ne veux pas vous tuer… Elle lâche son arme.
La Palestinienne : Non, ce n’est pas vous. C’est tout Israël
qui veut notre peau. J’ai, j’ai froid…
Anna : l’air désemparé par son geste. Je ne fais que
défendre ma patrie ! Jamais je n’ai voulu tuer en son nom…
La Palestinienne : Alors pourquoi avoir tiré ?
Anna : J’ai peur.
La Palestinienne : Peur de quoi ? Nos yeux voient les
mêmes horreurs !
Anna : Peur d’ôter la vie.
Il y a un long silence.
La Palestinienne : Ma vie désormais importe peu… Dieu veuille
m’accueillir en son paradis !
Anna : Dieu donne la vie comme il l’ôte.
La Palestinienne : Vous vous trompez… Mon Dieu n’est pas le
vôtre. C’est la femme qui donne la vie.
Anna : Les femmes font naître des monstres.
L a Palestinienne regarde son enfant, attendrie.
La Palestinienne : Donner la vie… C’est ce qu’il y a de plus
merveilleux au monde… Chaque femme espère que son enfant construira un monde
meilleur. J’aurais aimé qu’elle naisse reine ou princesse, ma Zunaïra. Dieu me
l’a confiée et je suis mourante… Je n’aurai bientôt plus aucun avenir à lui
offrir.
Anna baisse la tête.
La Palestinienne : Mais vous, vous le pouvez. Elle lui prend la main. Donnez-lui tout
l’amour que je n’ai pas eu le temps de lui donner.
Anna : Si je le fais, cette enfant vivra dans la douleur
de ne pas savoir qui elle est !
La Palestinienne : Suppliante.
Peu importe qui elle sera. Tant que vous lui laissez une chance de vivre !
Anna : Mais regardez-moi…
La Palestinienne : J’ai mal… Je ne vois plus rien…
Anna : Mes mains sont tachées de votre sang… Pourquoi me
faire confiance ?
La Palestinienne : Parce qu’être une femme, c’est avoir le
pouvoir de donner la vie…
La
Palestinienne meurt. Anna prend le bébé et s’en va. Les
lumières s’éteignent.
Anna : Se
levant dans le public. Mon nom est Anna. J’ai 24 ans et je suis soldate
israélienne. Etre une femme ? C’est avoir le pouvoir de donner la vie…
La scène est plongée dans l’obscurité. On entend des
cris et des tirs.
Voix off : Un homme à terre ! Allez chercher
du renfort ! Allez ! Plus vite ! Tire ! Tire ! Là !
Retraite ! Plus vite que ça ! Allez ! Allez ! Emportez les
blessés !
On entend encore un dernier tir et une personne qui
s’effondre au fond de la scène. On entend un bébé qui pleure.
La Palestinienne : En criant. Non ! Ne tirez pas, je vous
en supplie !
La lumière s’allume. Anna se tient debout. Elle pose
le regard sur son arme puis sur son doigt posé sur la gâchette. Elle est
horrifiée.
La Palestinienne : Pitié ! Ne faites pas de mal à mon
bébé !
Anna, voyant que sa cible n’est pas morte, s’en
approche. La
Palestinienne est apeurée.
Anna : Doucement.
Je ne veux pas vous tuer… Elle lâche son arme.
La Palestinienne : Non, ce n’est pas vous. C’est tout Israël
qui veut notre peau. J’ai, j’ai froid…
Anna : l’air désemparé par son geste. Je ne fais que
défendre ma patrie ! Jamais je n’ai voulu tuer en son nom…
La Palestinienne : Alors pourquoi avoir tiré ?
Anna : J’ai peur.
La Palestinienne : Peur de quoi ? Nos yeux voient les
mêmes horreurs !
Anna : Peur d’ôter la vie.
Il y a un long silence.
La Palestinienne : Ma vie désormais importe peu… Dieu veuille
m’accueillir en son paradis !
Anna : Dieu donne la vie comme il l’ôte.
La Palestinienne : Vous vous trompez… Mon Dieu n’est pas le
vôtre. C’est la femme qui donne la vie.
Anna : Les femmes font naître des monstres.
L a Palestinienne regarde son enfant, attendrie.
La Palestinienne : Donner la vie… C’est ce qu’il y a de plus
merveilleux au monde… Chaque femme espère que son enfant construira un monde
meilleur. J’aurais aimé qu’elle naisse reine ou princesse, ma Zunaïra. Dieu me
l’a confiée et je suis mourante… Je n’aurai bientôt plus aucun avenir à lui
offrir.
Anna baisse la tête.
La Palestinienne : Mais vous, vous le pouvez. Elle lui prend la main. Donnez-lui tout
l’amour que je n’ai pas eu le temps de lui donner.
Anna : Si je le fais, cette enfant vivra dans la douleur
de ne pas savoir qui elle est !
La Palestinienne : Suppliante.
Peu importe qui elle sera. Tant que vous lui laissez une chance de vivre !
Anna : Mais regardez-moi…
La Palestinienne : J’ai mal… Je ne vois plus rien…
Anna : Mes mains sont tachées de votre sang… Pourquoi me
faire confiance ?
La Palestinienne : Parce qu’être une femme, c’est avoir le
pouvoir de donner la vie…
La
Palestinienne meurt. Anna prend le bébé et s’en va. Les
lumières s’éteignent.
sandrine- Un passant
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Date d'inscription : 14/01/2008
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